Sécurité et sentiment d'insécurité

[Igloo]

En se concentrant exclusivement sur nôtre passion : les bateaux, la mer et la navigation.
On doit s'interroger sur la réalité de ce qu'on ressent dès que l'on quitte la terre ferme pour partir sur l'eau à bord de son bateau.
Trois éléments dans l'affaire :
- l'humain
- le matériel
- le monde marin.
Chacun a une "nature" plus ou moins adaptée à supporter les mouvements imposés au corps par la navigation. Bien sûr on s'amarine mais il peut rester une sensibilité au mal de mer qui peut affecter les capacités du capitaine dans certaines circonstances.
Le bateau et son équipement doivent être aptes à affronter les conditions météorologiques du moment.
La zone de navigation et ses conditions doivent correspondre aux capacités humaines et matérielles.
Ceci dit pour réaffirmer ma conviction profonde que l'activité nautique est l'une des plus sûre des activités humaines qui se pratiquent.
Plus sûre que la conduite automobile, que l'aviation, que les activités pratiquées en montagne et j'en passe....
La prise de conscience de cette réalité devrait permettre de transformer ce sentiment d'insécurité souvent ressenti en une confiance objective.
Igloo prophylactique ?
.

[FullHaya]

Je partage les remarques d'Igloo.
J'ajouterais que l'âge peut parfois avoir une influence sur le sentiment éventuel d'insécurité. Moins souple, moins d'équilibre voilà qui nous forcent à une adaptation nécessaire.
Autre point qui peut induire ce sentiment d'insécurité : l'équipage. Si celui-ci est peu habitué à une navigation musclée, sa crainte, voir sa panique, peuvent créer un sentiment d'insécurité pour tout l'équipage.
J'ai aussi une règle d'or que je m'efforce de respecter : ANTICIPER.
Anticiper les problèmes éventuels pouvant arriver en navigation et avoir réfléchi au port à des solutions à mettre en œuvre. On est moins dépourvu quand on sait déjà quoi faire, qu'on a testé comment le faire au calme et qu'on a embarqué le matériel utile pour le faire. Cette règle m'a souvent sauvé du stress quand les choses tournent mal.
Anticiper les manœuvres quand elles sont faciles à faire. On n'est pas souvent en mode régate (quoi que) et réduire pour le confort de l'équipage et du bateau c'est toujours mieux avant quand c'est possible.
Il sera toujours temps de renvoyer de la toile si le vent faibli ou si on se traine.

[chacha3]

Oui, je suis bien d’accord, avec l’âge on devient plus prudent.
Savoir réduire dès que la question se pose.
Porter son gilet.
Et aussi, garder un bateau parfaitement en ordre.
Pas de plat de spaghettis en fond de cockpit, drisses et écoutes prêtes à être filées.
Même chose à l’intérieur, tout ce qui est susceptible de bouger doit être fermement calé.
Cet ordre et la sensation que tout est sous contrôle tranquillisent bien un équipage néophyte.
Amitiés

[longjohn57]

O combien je suis d'accord avec IGLOO et Bruno La voile bien maitrisée est l'une des activités les plus sures dès l'instant que l'on maitrise le plus possible les trois éléments précités et que l'on anticipe l'évolution des évènements suivant sa propre expérience.
je vais me faire incendier mais tant pis.
La securité j'en ai fait toute ma vie en reussissant même à convaincre mes équipages professionnels (issus pour la plupart de la peche) à porter ce gilet en permanence sur le pont mais le contexte était différent avec un environnement potentiellement dangereux.

Naviguant en solo pour la plupart du temps , je m'équipe en fonction du temps , et si les conditions sont bonnes mon gilet est à portée de main ainsi que ma veste de quart, mon chapeau ou mon couteau au meme titre que la vhf portative et les jumelles .
Quand les enfants sont à bord, le port du gilet est obligatoire, le rappel systematique des consignes de sécurité avant l'appareillage .
Depuis que je suis à La Rochelle, je vois tous les plaisanciers porter leur gilet gonflable automatique en permanence sur l'eau alors qu'il fait beau, que le vent est faible ou modéré , que les bateaux sont des croiseurs marins en bon état ... Alors que craignent ils? la chute à l'eau , l'abordage , l'incendie ou la voie d'eau ? ou autre chose qui serait ce sentiment d'insécurité généré par le port même de ce gilet...ou serait ce défaut de maitrise de l'un de ces trois éléments ?

[chacha3]

Pendant 45 ans je n’ai jamais enfilé un gilet sauf en dériveur en école de voile.
Depuis une dizaine d’années j’ai commencé à le porter en régate en double au delà de 30 noeuds. Maintenant je le porte la nuit en croisière avec mon épouse si je dois aller à l’ avant.
Chacha est quand même un bateau assez violent surtout en équipage réduit ( à mon avis).
Amitiés

[Eden33]

Oui je suis d'accord avec vous, personnellement je n'ai fait pour l'instant que du côtier env 20miles des côtes, l'anticipation autant qu'on peut et pour ma part suivant mon équipage du moment décaler d'un jour ou deux pour ne pas le mettre dans le dur pour que la navigation reste relativement agréable pour tous.
Après pareil si le temps est super calme je ne porte pas le gilet auto la journée hormis de nuit ou c'est systématique.

[chacha3]

La navigation la plus exigeante est celle qui se passe a proximité immédiate des côtes.
Le grand large, c’est beaucoup plus monotone.
Amitiés

[Igloo]

En solo, un gilet ? Vous tombez à l'eau et il faudrait plus qu'un gilet pour vous sauvez !
Une longe courte serrée sur une ligne de vie centrale, tellement courte que vous ne pouvez pas passer par dessus les filières me semble plus sûre. Ça n'empêche pas le gilet si ça vous rassure.
En équipage quand les équipiers sont capables de prendre en charge le bateau, le seul problème à traiter c'est retrouver l'homme à la mer. Le MOB. Et c'est très technique car ça nécessite l'emploi approprié du GPS et les manœuvres adéquates ou mieux le déclenchement d'une balise personnelle AIS si le bateau est équipé AIS. Je repose le thème : sécurité ou sentiment d'insécurité.
Un bateau bien équipé et pensé sécurité fait disparaitre un éventuel sentiment d'insécurité.
Igloo sérieux

[nautile]

Erick
En hauturier tu as raison mais moins avec des balises surtout si l'eau n'est pas trop froide.. Mon gilet et celui de ma femme sont équipés de balises individuelles et la cela peut te sauver

[chacha3]

Tout dépend des navigations dont on parle.
Pour essayer de faire un compte, en hauturier avec mon ami François, en 7500 milles de Capetown au Cap d’Agde nous ne nous sommes jamais attachés et nous n’avons jamais porté le gilet. Nous n’avons pas eu de vrai mauvais temps non plus.

En régate 4 fois nous avons capelé le gilet et croché les longes, notamment pour le barreur. La c’était du vrai mauvais temps jusqu’à 60 N au près.
En navigation de croisière avec mon épouse, je porte presque toujours le gilet et croche ma longe en navigation de nuit, parce que ça la rassure étant donné qu’elle est incapable de me récupérer si je passe par dessus bord.
En solitaire, les très rares fois où j’ai du naviguer par gros temps, je n’ai pas eu le temps de me préoccuper du gilet et je ne l’ai donc pas porté.
Je parle là de mon expérience sur Chacha3 donc depuis 21ans.
Auparavant je n’avais jamais enfilé un gilet.
Amitiés