Négocier les vagues

[Koala]

Un souvenir d'une traversée, Port Camargue-Minorque par vent et mer forts de l'arrière.

Peu après, il nous faut prendre le deuxième ris et rouler un peu plus le foc. Nous avons maintenant une grosse houle du Nord Ouest, avec des lames qui font embarder le bateau et qui commencent à déferler. Le pilote automatique est mis au repos et Xavier prend la barre, tandis que je fais le point sur la carte. Nous sommes au milieu du golfe du Lion et avons couvert 40 milles depuis le départ ; la terre la plus accessible est... Minorque, à 170 milles au Sud.
Cependant, le soir tombe sous un ciel bien couvert. Il y a alors de grosses vagues qui font surfer KOALA à 10/11 nœuds. Je suis rivé à la barre, en me disant que c'est probablement pour toute la nuit. Le bateau avance bien, mais le livre de bord porte la mention : " Ce n'est pas la joie !". Quelques dauphins vont bien essayer de nous égayer avec leurs cabrioles habituelles ; mais à par le barreur, les autres n'en profitent pas et restent dans leur mélancolie.
Effectivement, à l'intérieur on est plutôt morose ...... Dans le cockpit, même s’il commence à avoir mal au bras, le barreur est bien content d'être au grand air !
A 22 heures, le vent se maintient à 27/30 nœuds apparents et la mer est vraiment forte. Sous un ciel noir et sans lune, les déferlantes sont bien visibles et audibles. Je les entends arriver, avec un grondement sourd, prêtes à nous sauter dessus. Mais comme le bateau va très vite, 8/10 nœuds en permanence, elles ne montent généralement pas à bord et se contentent de pousser KOALA en limite de speedo, qui se bloque alors sur 12 nœuds.
Cependant, 3 ou 4 fois pendant la nuit je vais me laisser surprendre, avec le bateau qui fait une embardée et la vague qui déferle sur la hanche tribord. Dans ce cas, l'eau monte sur le rouf et plusieurs litres s'écoulent en cataractes, à l'intérieur. A la lueur des instruments, je vois Dominique et Xavier qui s'activent avec des serpillières. Heureusement l'eau n'ira pas plus loin.


Amitiés

[FullHaya]

C'est beau les souvenirs et les anecdotes. Et ce sujet en est plein.

[Igloo]

Une seule observation.
Bien prendre conscience du rôle de chaque voile.
La GV fait rentrer à la maison alors que le génois vous "tire" vers la destination.
Morale : dès que le vent est suffisant (je répète) la GV ne sert qu'à compliquer la situation sauf au près serré pour faire un meilleur cap (en croisière).
Igloo têtu
Pour faire comprendre. Sur une table, pousser un crayon et essayer d'aller droit ou mieux tirer ce crayon sur une ligne droite. Concluez! Désolé pour le simplisme, c'est pour la bonne cause.

[nautile]

Et bien:
Les puristes diront qu'on est nuls...
Les donneurs de leçons parlerons...
Ceux qui naviguent s'adaptent et simplifient pour sécuriser et être tranquilles, en croisière gagner du temps se fait en anticipant et en adaptant les étapes aux conditions, pas en se faisant tabasser quand on peut l'éviter.
Parole de celui qui prépare son départ pour Gibraltar...

[Igloo]

Bonne route à Nautile. A Gibraltar, comme chacun sait, on a peu de chance d'avoir une place et donc on mouillé a La Linea, coté espagnol, ou carrément on entre à la Marina. Plus sûr et plus pratique. GO vraiment pas cher à Gibraltar..
Serait ce le grand départ ?
Igloo jaloux

[Koala]

Aux allures portantes, le génois seul, plus ou moins roulé, est la configuration classique.
Mais sur certains bateaux, ou dans certaines conditions, la GV seule peut être aussi une option intéressante. Configuration métaphysique dirait Chacha !!!!

Voir ce fil et entre autres la vidéo au début
viewtopic.php?t=1406&start=90
Amitiés

PS: En ce qui concerne ce vilain défaut qu'est la "jalousie", désolé pour les amis de l'Atlantique, mais nous restons nostalgiques de la Méditerranée et un peu jaloux de ceux qui y sont toujours.

[nautile]

Bonne route à Nautile. A Gibraltar, comme chacun sait, on a peu de chance d'avoir une place et donc on mouillé a La Linea, coté espagnol, ou carrément on entre à la Marina. Plus sûr et plus pratique. GO vraiment pas cher à Gibraltar..
Serait ce le grand départ ?
Igloo jaloux

Pas tout à fait encore 9 mois mais je me prépare petit à petit, le bateau est presque prêt, reste à lui choisir un nouveau jeu de voiles (GV + génois) mon code D est neuf.
On commence par méditerranée ouest (Cote Espagnole, Baléares, Gibraltar sur 5 mois).
Retour pour l'hiver dans les iles chez ma fille (sans le bateau !)
Redépart pour Eoliennes, Sicile, Adriatique, Grèce sur 6 mois.