Le Bar Du Port

Bonjour,

maintenant que je commence a être autonome sur mon brave Elan 333 au niveau des basiques, je m'intéresse au Spi.
il y a 2 spi dans le bateau, 2 asymétriques ( bien que la présence d'un Tangon me surprend du coup )
je les ai sorti, un est plus grand que l'autre et plus leger .
J'ai compris que un est pour le vent faible et l'autre pour vent plus fort .

Je n'y connais rien en spi, d'ou mes questions basiques ( la première sortie spi se fera avec un ancien bien sur )

j'ai aussi une chaussette. j'ai mis le plus petit spi dans la chaussette, mais il manque 2m pour aller jusqu'en bas de la voile.
est ce normal ou la chaussette n'est pas la bonne ?

j'ai tout les accessoires d'accastillage et les écoutes et drisse qui vont bien.
seuls manque le système pour fixer le bas du guindant sur la pointe du bateau. il y a une poulie a cet effet sur le guindeau , renforcé par un tirant qui descend sous celui ci.
Mais que faut il faire avec ca ? fixer un bout sur le spi, le passer dans la poulie et l'accrocher sur un taquet avant ?
Faut il que ce soit réglable ?

Je n'ai pas trouvé sur le net, l'interprétation des 4 valeurs donné sur l'étiquette sur les spi ( il y a le guindant, la chute , et 2 autres valeurs plus petites, c'est ces 2 la que je ne comprends pas )

je voudrais apprendre dans un premier temps comment préparer son spi sur le bateau pour être prêt lors de la première sortie spi .

Merci

Première observation.
On peut très bien envoyer un spi au port par temps calme si on a la chance de recevoir le vent par l'arrière quasi dans l'axe du bateau à son poste suivant voisinage favorable.
Ainsi on peut se concentrer sur la manœuvre sans autre préoccupation et sans être gêné par la GV.
Deuxième observation.
Une chaussette trop courte se gère très bien car le spi sera quand même étouffé. Et ça se rallonge sans problème !
Si on peut se faire aider par un sachant, ne pas hésiter.
Enfin, l'utilisation d'un tangon avec un asymétrique viendra bien après et permettra de faire du plein vent arrière si on a envie sinon on tire des bords ce qui, suivant les polaires du bateau, peut s'avérer plus efficace.
Igloo à suivre

Pour répondre à ta question, on va donc partir du sac contenant le spi asymétrique dans sa chausette en supposant que la voile a été bien positionné dans la chaussette.
Sur la plage avant, on sort du sac la tête du spi et on amène la drisse de spi extérieur à tout jusqu'à cette tête.
On sort du sac le point d'armure du spi que l'on amarre à un point d'armure (avec ou sans bout dehors, avec ou sans poulie) toujours à l'extérieur tout, soit devant l'étai.
On sort les écoutes (ou l'écoute) et on les ramène à leur poulie respective. Une directement au cockpit hors tout, l'autre en passant devant l'étai toujours hors tout.
La dernière étape est l'envoi du spi par l'action de la drisse, soit au pied du mât soit au piano dans le cockpit .
Important: ne pas oublier d'assurer le sac au pont avant l'envoi.
L'avantage d'avoir un bout d'armure sur poulie, c'est qu'on aura la possibilité supplémentaire de régler la hauteur d'envoi du spi ou sa tension. On peut même ramener cet amure au cockpit.
Jusque là, on navigue et on est sous génois et GV, prêt à ouvrir le spi asymétrique.
Selon les conditions météorologiques et le niveau technique, on enroule le génois avant l'envoi ou non.
L'envoi se fait vent de travers pour plus de facilité en montant la chaussette en bordant l'écoute sur le winch.
Toujours difficile de décrire une manœuvre et d'être compris !!!
Igloo intrépide

Merci beaucoup de prendre du temps pour repondre a mes multiples questions ?

Igloo a écrit : ↑mar. 14 oct. 2025, 8:21 pm Pour répondre à ta question, on va donc partir du sac contenant le spi asymétrique dans sa chausette en supposant que la voile a été bien positionné dans la chaussette.

que veux tu dire par voile bien positionnée dans la chaussette ? j'ai etendu la voile au sol, accroché la chaussette repliée a la tetiere du spi, et l'autre coté sur la cloture. puis tiré la chaussette vers le bas du spi en faisant en sorte que le guindant et la chute restent du meme coté, et la voile derriere ( pas simple a expliquer ) de facon a ce que quand la chaussete remontera, les 2 bord sortirons sans s'emmeler .

Igloo a écrit : ↑mar. 14 oct. 2025, 8:21 pm Sur la plage avant, on sort du sac la tête du spi et on amène la drisse de spi extérieur à tout jusqu'à cette tête.

ok, tu accroche la drisse, mais faut il, quand on ne s'en sert pas, accrocher aussi la drisse au sac ou quelque part pour ne pas que ca sorte seul ?

Igloo a écrit : ↑mar. 14 oct. 2025, 8:21 pm On sort les écoutes (ou l'écoute) et on les ramène à leur poulie respective. Une directement au cockpit hors tout, l'autre en passant devant l'étai toujours hors tout.

tu fais ca a l'avance ou au moment de sortir le spi ?
si oui, comment fais tu pour que ca ne se déploie pas en navigant ?

Igloo a écrit : ↑mar. 14 oct. 2025, 8:21 pm L'envoi se fait vent de travers pour plus de facilité en montant la chaussette en bordant l'écoute sur le winch.

je pensais que la chaussette montait en actionnant le bout qui passe sur la poulie en haut de la chaussette et qui est fixée sur le cône style entrée d'air de réacteur .
a moins que celle ci ne sert que pour descendre la chaussette ?

Igloo a écrit : ↑mar. 14 oct. 2025, 8:21 pm Toujours difficile de décrire une manœuvre et d'être compris !!!
Igloo intrépide

Je te remercie pour ces explications claires de ces manip a un bleu !

Très bien l'entrée du spi dans la chaussette. Parfait.
Un spi dans sa chaussette ne se hisse que quand on va l'utiliser.
Déjà qu'un spi sur emmagasineur a bien du mal à rester à poste hissé, dans une chaussette, on hisse, on ouvre, on affalé, on range.
La drisse libérée va devoir se mailler soit au pied du mât, soit sur une cadène de hauban. Jamais sur le balcon avant.
Effectivement, la chaussette montée en tirant sur la manœuvre prévue à cet effet mais le fait (plus facile à deux) de reprendre l'écoute va faire gonfler le spi qui va faire monter la chaussette.
Pour refermer le spi, on choqué l'écoute et on baisse la chaussette.
Attention on garde toujours une certaine tension sur l'écoute pour éviter qu'elle tombe à l'eau ou fouette.
Manœuvre effectuée au moins vent de travers.
Une fois dans sa chaussette, on affalé, en leger différé si on va mouiller ou rentrer au port si le vent est calme sinon on affale et on range le tout (dans un coffre ou sur le pont selon réemploi).
Igloo plein la chaussette

Pourquoi un spi dans sa chaussette ne peut pas etre monté avant ?
Bon, dans mon cas, vu que c'est un asymétrique, je suppose que c'est a cause du fait que la chaussette laisse sortir le coté le plus long du spi.

Pourquoi jamais sur le balcon av la drisse inutilisée ? c'est pourtant bien tentant !

donc quand un descend le spi, on descend la chaussette, puis on met tout dans le sac , qui est resté a l'avant ? j'ai vu que le mien est apparagent prévu pour être attaché au pont des 2 cotés.

La bonne nouvelle, c'est que sur mon bateau, il y a de prévue une poulie a cote du davier, et un passage du bout qui part de la poulie jusqu'à un coinceur a coté de celui de la drisse de spi dans le cockpit.
y compris les poulies de chaque coté pour récupérer les écoutes.

tout est prêt, ya plus cas faire appel a un ami pour essayer tout ca !

merci de ton aide pour comprendre le spi .

Entendons nous bien.
La présence du spi dans sa chaussette envoyé à poste à l'avance tout en naviguant sous voiles (génois et GV) est déconseillé car la chaussette va se mettre à batre ne pouvant être stabilisée. Bien évidemment si au moteur, sans vent ni houle, on veut anticiper l'arrivée d'une petite brise pour être prêt à envoyer, pas de problème.
Jamais de drisse dans le balcon avant (avec ou sans spi) car trop de risques de la rendre dans l'enroulement du génois avec danger de graves ennuis.
Encore une fois, un spi dans son sac laissé à l'avant en naviguant sous voiles la drisse sur la têtière, c'est non (pour moi). Manœuvrer doit être un plaisir et peut devenir un art !
Alors, on est prêt ? Let's go.
Igloo toujours prêt

Merci Igloo pour ces rappels de procédure. Cela permet de corroborer notre méthode d'envoi à bord. Voir pour certain de la corriger.

Malgré tous les conseils donnés, il peut arriver que la chaussette déployée en tête de mât ou plus bas dans le cas d'un gréement fractionné se bloque et soit impossible à redescendre. Cela m'est arrivé encore récemment et évidemment, loi de Murphy oblige, au moment où on se dit qu'il est grand temps de remballer le pépin avec le vent qui monte.

En urgence j'ai ma technique pour ravaler le spi bloqué avec la chaussette en larguant le point d'amure après avoir ramené l' écoute de spi du bord sous le vent sur la plage AV et largué doucement l'écoute au vent en contrôlant le largage de la drisse. Mais malgré tous les efforts, il est difficile de ne pas avoir le spi qui va passer à l'eau. Et la manœuvre demande deux personnes. Peut être y a t-il une meilleure solution. La première étant de ne pas attendre que le vent soit trop rentré pour engager l'affalage ou l'étouffement du spi par la chaussette.
J'ai depuis cette dernière mésaventure modifié la position de la tête de spi dans la chaussette et l'accroche de cette dernière pour la remonter au plus près du mousqueton de drisse et les essais suivants semblent avoir réglé le problème du blocage. La chaussette est moins comprimée en tête quand le spi se déploie.

Il y a toujours des détails à régler qui rendent les manœuvres plus fluides.
Sur une de mes chaussettes j'avais réfléchi à comment tout faire tout seul puisqu'àpres tout c'est moi qui m'amuse.
L'idée c'était de tout faire depuis le cockpit une fois le spi dans sa chaussette envoyé.
La boucle de manœuvre de la chaussette devait donc revenir au cockpit aussi comme la drisse, comme l'armure.
Simple (pas si) à allonger et faire passer dans une poulie double à l'étrave et un chemin de retour au cockpit vers une poulie sur sandow pour plus de souplesse d'utilisation.
Et ça marche.
Même gros avantage pour l'empannage: on étouffe le spi, on empanne on ouvre sur l'autre amure tout ça sans sortir du cockpit et en solo.
Sinon empanner sous asymétrique, ça peut être galère surtout en solo. Mais on en reparle.
Igloo insatisfait

Sur les J 80 avec bout dehors carbone rétractable, on a un spi "asymétrique" symétrique, chute et bord d'attaque de même longueur donc interchangeables.
Une fois établi, le point d'armure au bout du bout dehors et l'écoute au cockpit, si on décide d'empannef, rien de plus simple.
En effet les deux points sont munis à la fois d'une écoute et d'un bout d'armure passant par une poulie au bout du bout dehors.
Donc pour empanner, au moment du passage d'une amure à l'autre, je choqué l'écoute en fonction, reprend l'armure en attente et borde la nouvelle écoute en larguant l'armure en fonction.
Instantané et du cockpit. Mais c'est une exception.
Sinon, pour un asymétrique "normal" c'est à dire avec un point d'amure et un point d'écoute bien définis, empanner est une manœuvre qui comporte un risque de cafouillage et doit être parfaitement maîtrisée.
Rappelez vous, avec une chaussette ou un emmagasiner, il est toujours possible d'étouffer le spi pour le rouvrir sur l'autre amure.
Et là deux possibilités la nouvelle écoute passe entre l'étai et le spi ou la nouvelle écoute passe à l'extérieur devant le spi et la manip différe .
Dans l'option où les écoutes passent entre étai et spi, l'idée c'est au moment du passage du vent d'un bord à l'autre par l'arrière, de saisir l'écoute en fonction et de faire passer le point d'écoute du spi devant l'étai tout en embraquant la nouvelle écoute le plus rapidement possible.
Dans l'autre configuration, l'écoute passant devant le spi extérieur tout, l'idée c'est de choquer au moment de l'empanage l'écoute en fonction et laisser partir le spi en drapeau sur l'avant pour embarquer à la volée la nouvelle écoute sur la nouvelle amure.
L'option choisie peut dépendre de l'agilité des équipiers à bord et des conditions de mer ?
Igloo opportuniste
Une précision sans doute inutile : sur un bateau à voile il y a 2 amures, bâbord amure le vent vient de bâbord et tribord amure. Les voiles triangulaires ont un point d'amure , le point bas du guindant ou bord d'attaque.